Le Ndjembe
Le Ndjembe a également lui aussi beaucoup évolué dans ses formes de mise en œuvre. En effet, l’ethnologue rencontrée nous a indiqué que les pratiques contemporaines du Ndjembe, et de tous les rituels de manière générale, se sont adaptées à la modernité. Les costumes, notamment, fais traditionnellement de peaux d’animaux, d’écorces d’arbres ou de feuilles de bananier se sont transformés en de simples assemblages de pagnes ou de rafia. Ceci est un exemple, l’ethnologue gabonaise n’étant pas réellement rentrée dans les détails de ces changements. Elle a cependant précisé que ces derniers, nombreux, ne font que démontrer un certain allégement des pratiques archaïques, anciennes.
Par ailleurs, il reste pertinent de penser que les cérémonies sont sans doute de moins en moins difficiles à endurer, puisque jadis, les candidates à l’initiation étaient contraintes à des épreuves qui les amenaient à dormir dans la brousse ou dans la forêt, ou autres exercices endurants et effrayants, qui avaient des objectifs précis, tels que la culture de qualités comme le courage et l’endurance chez la jeune fille.
Toutefois, le rite demeure encore aujourd’hui un passage nécessaire (mais effectué surtout par envie et non, comme jadis, par obligation) pour toute femme qui veut assumer son rôle dans la communauté restreinte « Ozombi» (le lignage) et élargie. Pour s’adapter à l’ « Afrique moderne » cependant, il est largement facilité et écourté, perdant ainsi une partie des valeurs qu’il exhortait traditionnellement.