Quatrième partie - Les évolutions et les adaptations qu'ont subies les rites initiatiques

 

De l'Afrique moderne à l'Afrique traditionnelle

 
 
 
    Comme nous l’ont précisé les ethnologues rencontrés, Monsieur MAYER ainsi que Madame NKOGHE, « tout est amené à changer » et ce, quoi qu’il en soit. C’est ainsi irrémédiablement le cas sur un plan rituel.
    Tout d’abord, il est important de préciser que les changements s’effectuent en premier lieu dans les moyens de transmission de la tradition. Aujourd’hui, malgré la nécessité liée à l’écriture que nous avons abordée précédemment, les traditionalistes restent dans l’optique de perpétuer les traditions africaines de manière orale, en s’aidant cependant des nouveaux moyens de transmission orale apportés par une technologie grandissante (films, enregistrements audio, etc.). Ces derniers laissent, non des traces écrites, certes, mais se conservent tout aussi bien, et c’est ce que nous explique ici Amadou Hampaté Bâ.
C’est ce que Raymond Mayer qualifie d’ « oralité secondaire ».

 

L' "oralité secondaire", par Amadou Hampaté Bâ.flv (3,3 MB)

 

Cependant, n’est-ce pas en partie du fait de la persistance des moyens oraux de transmission, que les traditions africaines, en l’occurrence les rites de passage étudiés ici, subissent les transformations que nous allons aborder sous peu ?

 

    Les changements liés à la transmission même des traditions africaines ne sont pas les seuls à observer. Pour rester dans le cadre de notre étude, nous avons entrepris d’examiner les évolutions qu’ont subies les rites initiatiques qui font l’objet de notre étude. Dans quelle mesure sont-ils passés de leurs formes ancestrales aux formes observables de nos jours ?