L'intégration de la jeune fille désormais femme, dans la société
Les rites de passage, comme nous l’avons indiqué précédemment, contribuent à intégrer la femme dans un groupe, distinct de celui dans lequel elle a évolué jusque lors, et ce, lors de la dernière phase de celui-ci, celle de l’agrégation ou de la réagrégation définie par Van Gennep.
Les jeunes filles non initiées sont radicalement exclues de toutes les activités des femmes initiées. Ainsi, l’Akpema, le Ndjembe tout comme le Wonde Debbo sont les étapes primordiales à passer, dans les trois ethnies étudiées, et qui contribuent à l’intégration de la femme dans la « société des femmes ». Lors de la phase d’agrégation du rite, elles acquièrent un statut nouveau, qui les détache de leur état d’enfant, et les rattache à leur nouvelle position sociale. De cette manière, les candidates à l’Akpema, au Ndjembe et au Wonde Debbo, deviennent officiellement des femmes matures et accomplies, dont l’apprentissage est fin achevé. Elles franchissent un nouvel échelon de la société et acquièrent de nouveaux droits et devoirs, spécifiques à leur nouveau statut.
Lorsqu’une jeune fille est initiée, il y a alors une réelle rupture qui s’effectue et qui la sépare de l’immaturité qui la caractérisait avant son initiation. C’est en cela qu’elle peut à présent inaugurer son entrée dans le monde des femmes, et remplir toutes ses fonctions. Elle change radicalement d’identité et acquiert le statut et les rôles qui font d’elle une femme reconnue dans la société.
Dans un tout autre esprit, un aspect des rites étudiés, qui se rapproche du domaine médical, est à prendre en compte…